Le cas Hussam Kanaina

05/04/2005

Abnaa El Balad

Les lourdes condamnations ne nous dissuaderons pas de poursuivre notre voie

Aprà¨s un an de dà©tention, le tribunal central de Haïfa, composà© de trois juges, a à©mis son jugement le 22 fà©vrier 2005 contre le camarade Hussam Kana`ina, membre du comità© central du mouvement Abnaa al-Balad, le condamnant à  10 ans et demi de prison ferme, et à  4 ans de prison dont 3 avec sursis, suite à  un arragement entre le procureur gà©à©nral et l`à©quipe des avocats. Les chefs d`accusation contre le camarade Hussam sont comme suit :

1 - La rencontre d`un "agent à©tranger".
2 - Le soutien à  l`"ennemi" en pà©riode de guerre
3 - Assurer des services à  une organisation illà©gale.

La lourde condamnation injuste envers notre camarade Hussam ne nous à©tonne pas, bien qu`elle ne corresponde pas à  l`arrangement avec le procureur, car nous avons su que le procureur gà©nà©ral et ceux qui sont derrià¨re lui, les services de renseignements et les institutions politiques de l`Etat, ont voulu une condamnation dissuasive non seulement contre notre mouvement mais contre les masses arabes palestiniennes de l`intà©rieur, croyant ainsi qu`ils nous empàªcheraient de poursuivre notre actività© politique, sociale et culturelle, d`insister sur notre attachement à  notre identità© nationale palestinienne, à  notre appartenance nationale arabe et à  notre liaison politique, sociale et culturelle avec nos frà¨res palestiniens, notre nation arabe et toute l`humanità©... La condamnation ne fut pas à©tonnante, mais nous ne nous attendions pas à  ce que l`appareil judiciaire accepte la demande injuste du procureur gà©nà©ral, surtout aprà¨s l`à©chec du procureur à  à©mettre une condamnation similaire contre le camarade Muhammad Kana`ina - Abu Asaad... Quant à  nous, Abnaa al-Balad, nous considà©rons la question du point de vue de la poursuite politique qui vise notre mouvement et les militants politiques de notre peuple, qu`ils soient dirigeants, membres de la Knesset ou actifs au service des masses arabes..

Le samedi 7 fà©vrier 2004, une force impressionnante des services de police a investi la maison du camarade Muhammad Kana`ina, Abu Asaad, et du camarade Hussam Kana`ina, et les a arràªtà©s, aprà¨s avoir semà© la destruction dans la maison, et agressà© les membres de la famille. Les membres de la police ont confisquà© des papiers personnels et des documents, ainsi qu`un ordinateur personnel. Ils ont à©galement investi le club de Abnaa al-Balad à  Arrabe pour dà©molir son contenu. Au màªme moment, une autre force de police investissait le sià¨ge du mouvement et de la revue al-Jeel al-Jadid à  Haïfa, dà©truisant tous les meubles, confisquant les ordinateurs, les papiers et divers documents (dont il s`est avà©rà© qu`ils n`avaient aucune relation avec les interrogatoires).

Le màªme jour, la camarade Sahar Abdo, secrà©taire de rà©daction de la revue Jeel al-Jadid, à©tait arràªtà©e à  la frontià¨re avec la Jordanie, lors de son retour de ce pays, et le camarade Yousef Abu Ali peu de jours aprà¨s. Tous furent interrogà©s (individuellement) pendant 20 jours sans qu`il leur soit autorisà© de rencontrer un avocat. Plusieurs mà©thodes de torture, de pressions psychologiques et corporelles furent utilisà©es lors des interrogatoires. Les camarades Yousef Abu Ali et Sahar Abdo furent libà©rà©s sans qu`il y ait de chefs d`accusation, Muhammad Kana`ina fut condamnà© à  30 mois de prison, 24 mois de sursis pendant trois ans, aprà¨s àªtre parvenu à  un arrangement avec le procureur, sur la base d`une "rencontre avec un "agent à©tranger" seulement, bien que Muhammad Kana`ina ait affirmà© que les rencontres avec Ibrahim Ajoua, considà©rà© par le chef d`accusation comme un "agent à©tranger" font partie de l`actività© politique du mouvement et entrent dans le cadre des rencontres avec des militants politiques, syndicalistes, intellectifs, parlementaires et du comità© de rà©sistance à  la normalisation.

Aux masses de notre peuple,
Le mouvement Abnaa al-Balad considà¨re que l`arrestation et la condamnation, et toute l`affaire font partie des poursuites politiques engagà©es contre le mouvement en particulier et les masses arabes en gà©nà©ral (surtout que le camarade Muhammad Kana`ina ait à©tà© interdit d`entrer en Jordanie, en Egypte, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et que la camarade Rawiya Shanti ait reà§u les màªmes interdictions plus tard).

Cette affaire n`est pas sà©parà©e de celles qui touchent les frà¨res otages d`al-Aqsa (le mouvement islamique avec le cheikh Raed Salah), les frà¨res Ghassan et Sirhan Athamneh, ni sà©parà©e des interrogatoires subis par les membres arabes de la Knesset, des accusations portà©es contre les actifs de notre peuple, ce qui constitue une campagne politique d`intimidation sur toute les masses palestiniennes de l`intà©rieur. Cette affaire n`est pas non plus sà©parà©e des dà©clarations racistes de dirigeants de l`Etat, qu`ils soient politiques ou militaires, qui incitent contre ce que reprà©sentent nos masses pour le caractà¨re juif de l`Etat (selon leur conception), nous considà©rant comme un danger dà©mographique ou une bombe à  retardement....

Nous appelons les masses de notre peuple et la direction politique en particulier de considà©rer ces interrogatoires, ces arrestations et ces condamnations comme faisant partie des poursuites politiques qui visent tout notre peuple palestinien de l`intà©rieur. Nous devons nous rassembler et nous unifier, rester unis pour mettre fin à  ces poursuites et protà©ger les individus pour protà©ger la collectività©, protà©ger notre prà©sence politique, nationale et nationaliste sur le sol de notre terre, dans notre patrie que rien ne pourra remplacer. Nous y resterons comme l`olivier et le figuier, la tàªte relevà©e, dans la dignità©, fiers de notre identità© nationale palestinienne et notre appartenance à  la nation arabe.


Libertà© pour les prisonniers de la libertà©

Libà©ration de nos vaillants prisonniers