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Discours de Sayyid Hassan Nasrullah à  la télévision al-Manar

16. August 2006

Source: www.convergencedescauses.com

9 aoà»t 2006

Le secrà©taire gà©nà©ral du Hizbullah, Sayyid Hassan Nasrullah, a adressà© ce soir un message par le biais de la tà©là©vision al-Manar, dans lequel il a traità© la situation politique et sà©curitaire. Il a dà©clarà© :

“De nouveau, je m’adresse à  vous au moment où nous approchons d’un mois d’agression barbare imposà©e par les sionistes au Liban, à  tout homme libre, toute pierre ou tout lieu au Liban. J’aborderai comme auparavant, plusieurs questions, politiques et militaires. Je commencerai aujourd’hui à  parler de certaines à©volutions politiques et finirai par les aspects militaires.

Comme introduction à  la situation politique et à e son à©volution, nous partons toujours de la rà©alità© sur le terrain, qui est ferme et solide, ce dont tà©moigne l’ennemi avant l’ami. Pour ces raisons, ce que j’aborderai au niveau politique dà©pend toujours de la situation rà©elle et de l’à©tat de la force aussi, qui poursuit son combat et affronte sur le terrain.

Dà¨s le dà©but de cette bataille, nous avons tenu, dans notre action politique et mà©diatique, à  prendre en compte plusieurs aspects fondamentaux, importants et sensibles. Pour nous, et notamment parce que nous participons à  la solution politique ou la confrontation politique, comme on dit, nous avions dà¨s le dà©but affirmà© un principe essentiel, celui du maintien de l’unità© du rang, de la solidarità© nationale et populaire, mais aussi la solidarità© officielle au niveau de l’Etat et de ses institutions, et le renforcement de la position de l’Etat, et surtout celle du gouvernement pour la nà©gociation et la protection des droits nationaux. Comme je l’ai dit dans un message prà©cà©dent, assurer la coopà©ration afin que la volontà© politique soit au màªme niveau que la volontà© combative et au màªme niveau de la dà©termination de la rà©sistance populaire, afin de sortir de cette bataille avec le maintien du minimum de nos droits nationaux et notre dignità© nationale.

Pour cela, au cours des semaines dernià¨res, nous avons affirmà© plusieurs points dont je voudrai parler.

1) Ne jamais entrer dans une discussion politique ou mà©diatique avec tout partenaire, tout parti ou toute personnalità© libanaise, quelles que soient les critiques qui sont adressà©es ou les paroles à©mises, màªme si certaines sont nuisibles et si malheureusement, certaines rapportent exactement ce que disent les responsables israà©liens et la presse israà©lienne. Malgrà© tout, je confirme à  tous mes frà¨res ce que j’ai confirmà© au cours des à©tapes prà©cà©dentes, de ne pas entrer dans toute discussion politique ou mà©diatique autour de ces questions, notre priorità© à©tant la rà©sistance, la solidarità© politique, populaire et nationale pour prà©server les intà©ràªts de notre pays et plus gà©nà©ralement. Quant à  certaines sensibilità©s, certaines craintes, banalità©s ou formes calomnieuses, elles ne servent pas l’intà©ràªt du pays, et nous devons les dà©passer.

2) Ce que nous avons demandà© aux dà©placà©s de notre peuple, tenace et bon, ce sur quoi j’insiste aujourd’hui, c’est de respecter le milieu dans lequel vous vous trouvez, à  propos d’aspects formels, de coutumes, d’habitudes, d’actività©s ou de slogans ou d’aspects mà©diatiques. Tout ce qui peut susciter des frictions avec le milieu dans lequel vous vous trouvez, et notamment le milieu qui vous a accueillis avec dignità©, honneur et responsabilità©, il est de votre responsabilità© et de votre devoir aussi de prendre cet aspect en considà©ration, car il y a, de temps à  autre, ceux qui suscitent des frictions prà©cises pour diffuser la faiblesse, l’abattement ou le trouble au sein des dà©placà©s et des expulsà©s, milieu tenace, parmi ceux qui les ont accueillis, car cela aide l’Israà©lien, en premier lieu, tout trouble sur le front de la rà©sistance rapprochant l’ennemi de la rà©alisation de ses buts.

3) concernant la ville de Beyrouth, plus prà©cisà©ment, nous avions souhaità© et je souhaite que les associations des jeunes, que les frà¨res dans les partis et les gens en gà©nà©ral, à©vitent les manifestations et les grands rassemblements, afin de ne pas donner l’occasion à  certains de profiter d’un vide sà©curitaire d’où sortiraient des slogans et des slogans contraires, suscitant des divisions dans la rue. L’essentiel est, à  ce niveau, notre souci et tentative de demeurer dans une solidarità© gouvernementale et politique dans le pays, soit sur les plans politique et officiel.

Dà¨s le dà©but, nous avons remarquà© que les Israà©liens et les Amà©ricains tiennent et incitent à  susciter la sà©dition et la division entre les Libanais, au sein du gouvernement libanais et entre les forces politiques. La preuve en est que, dà¨s les premiers jours, nous avons lu dans les mà©dias israà©liens que nous suivons, certains responsables et de grands journalistes israà©liens dire qu’il y a des parties du gouvernement libanais qui les contactent, qui leur demandent de ne pas cesser leurs attaques, de poursuivre, et que c’est l’occasion historique et en or pour dà©truire la rà©sistance au Liban, et notamment le Hizbullah au Liban. Bien à©videmment, nous ne croyons pas ces paroles israà©liennes que nous considà©rons sà©ditieuses.

Ainsi, un dernier exemple, ce qu’a exprimà© hier ou avant-hier John Bolton, le dà©là©guà© amà©ricano-sioniste au conseil de sà©curità© de l’ONU, sur une station de tà©là©vision amà©ricaine, lorsqu’il a entendu que le gouvernement libanais avait des rà©serves ou des oppositions au projet de la rà©solution amà©ricano-franà§aise prà©sentà© au conseil de sà©curità©. Il a dit avoir à©tà© surpris par l’attitude du gouvernement libanais, car il dit avoir coordonnà© cette dà©cision ou ce brouillon avec le gouvernement du Liban et celui d’Israà«l. Ces paroles, nous ne les acceptons pas car le but est de diviser les forces participant au gouvernement, de susciter la division entre la rà©sistance et l’Etat. Dans tous les cas, il est à©vident qu’il y a des efforts clairs et sà©rieux, sur les plans politique, mà©diatique et propagandiste, dà©ployà©s pour briser cette solidarità© qui est nà©e. Cela a à©tà© clair tout au long de ces jours et semaines de la guerre en cours.

A partir de là , nous avons agi et nous nous sommes comportà©s avec responsabilità©, lorsque le chef du gouvernement a prà©sentà© le plan des sept points, qui a à©tà© discutà© par le gouvernement. Nous avons traità© cette proposition de manià¨re positive bien que nous ayions des rà©serves sur certains points. il y a des points que nous ne remettons pas en cause, sur le principe mais qui nà©cessitent des discussions au niveau des dà©tails et j’ai notà© ces questions dans le procà¨s-verbal de la sà©ance. Mais nous tenons tous à  prà©senter une approbation collective sur ce plan afin d’affronter le monde. C’est ce que j’ai indiquà© dans mon prà©cà©dent message. Nous avons dà©passà©, sur le plan mà©diatique, nos rà©serves et nos remarques, et le gouvernement libanais a prà©sentà© le plan en sept points pour prà©senter une proposition ou une vision pour traiter politiquement l’arràªt de l’agression et de la guerre, et sur lequel nous pouvons nous appuyer devant la communautà© internationale et les pays arabes. Puis les pays arabes sont venus pour appuyer et soutenir le plan du gouvernement libanais, composà© des sept points. Dans certains de ces points, il est question du dà©ploiement de l’armà©e.

Quoiqu’il en soit, le gouvernement libanais a prà©sentà© le plan en sept points, qui fut accueilli par les Amà©ricains et les Franà§ais par un brouillon de projet prà©sentà© au conseil de sà©curità© dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est injuste et inique, qui donne aux Israà©liens plus qu’ils ne veulent et plus qu’ils ne demandent. Dans tous les cas, nous nous sommes contentà©s et nous nous contentons d’à©tudier avec minutie, globalità©, prà©cision et fermetà© le commentaire prà©sentà© par le prà©sident du parlement, Nabih Berri, à  ce projet de rà©solution amà©ricano-franà§aise prà©sentà© au conseil de sà©curità©.

La rà©ponse au plan des sept points et à  la solidarità© libanaise a à©tà© ce brouillon prà©parà© avant de prendre une dà©cision, qui veut en rà©alità© donner aux israà©liens par la politique et la pression internationale ce qu’ils n’ont pas rà©ussi à  obtenir par le combat. Des tentatives libanaises, arabes et internationales, furent dà©ployà©es, d’une faà§on ou d’une autre, pour modifier le projet de la rà©solution amà©ricano-franà§aise, selon les demandes libanaises, comme cela apparaà®t dans le plan des sept points du gouvernement. Au cours de ces actions politiques et diplomatiques et cette bataille politique et diplomatique importante, apparaà®tront certainement ceux qui se tiennent aux cà´tà©s du Liban et ceux qui prà©fà¨rent absolument Israà«l au Liban. Au cours du dà©roulement de ces actions politiques, il nous fut dit que si le gouvernement prenait l’initiative, se rà©unissait et dà©cidait de dà©ployer l’armà©e libanaise à  la frontià¨re, et l’annonà§ait – notons que l’armà©e se trouve dà©jà  au sud, il y a dà©jà  au sud du Litani, en rà©ponse à  ceux qui parlent de dà©ployer l’armà©e au sud, mais l’armà©e ne se trouve pas prà¨s de la rà©gion frontalià¨re, où se trouve uniquement une force officielle composà©e de la sà©curità© intà©rieure, de quelques appareils sà©curitaires et des services de renseignements de l’armà©e.

On nous dit que si le gouvernement annonà§ait l’envoi de 15.000 soldats pour se dà©ployer dans toute cette rà©gion, cela aiderait beaucoup le Liban, aiderait aussi les amis du Liban pour faire pression en vue de modifier le brouillon de la rà©solution qui se prà©pare et se discute au conseil de sà©curità©, et ouvrirait la voie à  un traitement politique approprià© qui conduirait à  l’arràªt de l’agression sur le Liban.

Malgrà© la proclamation du gouvernement libanais de sa dà©cision, affirmant qu’il à©tait pràªt, à  l’unanimità©, et beaucoup se sont arràªtà©s sur le terme d’unanimità©, le rà©sultat est que, jusqu’à  prà©sent, l’administration amà©ricaine tient toujours à  ses conditions, s’appuyant sur son arrogance et son dà©dain. Aujourd’hui màªme, elle a envoyà© M. Walsh simultanà©ment avec la dà©cision du cabinet restreint israà©lien d’à©largir les opà©rations terrestres pour terroriser le gouvernement libanais et les Libanais, semer la peur et faire pression sur eux les amenant à  accepter les conditions nouvelles anciennes que Walsh a apportà©es au Liban.

Quoiqu’il en soit, sur la situation politique, un point que je voudrai commenter et auquel je voudrai rà©pondre, car il fut soulevà© par les politiques et les mà©dias. Il doit àªtre expliquà© et clarifià©, il s’agit de notre position vis-à -vis du dà©ploiement de l’armà©e dans la rà©gion frontalià¨re. Nous nous opposions, dans le passà©, au dà©ploiement de l’armà©e sur la frontià¨re non par doute envers cette armà©e qui est une armà©e nationale, et depuis des annà©es nous louons cette armà©e, sa doctrine, sa direction et sa composition, et avions exprimà© plus d’une fois notre confiance en sa direction, ses officiers et ses soldats, car cette armà©e fait partie du peuple, ses hommes, ses jeunes et ses fils, et elle n’est pas diffà©rente de ce peuple fier et fidà¨le.

Lorsque nous nous opposons ou exprimons notre rà©serve, non pas par crainte de l’armà©e, car on ne peut craindre une armà©e composà©e des fils du peuple, mais en rà©alità©, nous avons peur sur cette armà©e lorsqu’elle se dà©ploiera sur les frontià¨res internationales, car la question est claire, nous mettons une armà©e rà©gulià¨re sur la frontià¨re internationale face-à -face avec un ennemi qui peut l’agresser à  tout moment, c’est comme mettre l’armà©e dans la gueule du dragon, comme on dit en langage familier, “dans la gueule du canon”, une armà©e qui ne possà¨de ni chars ni blindà©s, ni arme aà©rienne, ni couverture aà©rienne suffisante, peut à  toute agression, subir une destruction entià¨re en l’espace de quelques jours. Les affrontements qui se dà©roulent actuellement au Sud confirment cela, la rà©sistance est encore debout, jusqu’à  prà©sent, à  Ayta Shaab, Kfarkilla, ‘Adayse, Taybe, Bint Jbayl, Aytaroun et les villages avancà©s car il ne s’agit pas d’une prà©sence classique et rà©gulià¨re, la rà©sistance a une manià¨re particulià¨re de se trouver, màªme sans couverture aà©rienne. L’ennemi bombarde, frappe et dà©truit mais ne peut entamer la volontà© des combattants ni leur capacità© à  se mouvoir.

Nous craignons pour cette armà©e dans la zone frontalià¨re. Et aujourd’hui, je dis que nous avons acceptà©, dans le gouvernement, et je reviendrai sur des considà©rations à  propos du dà©ploiement de l’armà©e dans la rà©gion frontalià¨re, mais nous ne pouvons cacher notre crainte à  son propos, car quand nous envoyons l’armà©e à  la rà©gion frontalià¨re, dans son à©tat actuel et ses possibilità©s actuelles, alors que les questions suspendues entre le Liban et l’ennemi israà©lien n’ont pas à©tà© rà©glà©es, et notamment si le Liban reste exposà© aux incursions israà©liennes qui ne se sont pas arràªtà©es depuis le retrait israà©lien en 2000 jusqu’à  prà©sent, que ce soit par air, mer ou sol, cela signifie que nous la plaà§ons devant la gueule du dragon. Nous craignons pour cette armà©e.

Il y a aussi une autre crainte, que nous avions aussi expliquà©e, nous disions que lorsque l’armà©e va à  la frontià¨re, il faut qu’elle soit le gardien du Liban et le dà©fenseur de la patrie et non le dà©fenseur de l’ennemi.

Cette fonction, qui est de protà©ger la patrie et non de protà©ger l’ennemi n’est pas lià©e à  la dà©cision de la direction de l’armà©e mais à  la dà©cision du pouvoir politique.

Au cours de la dernià¨re rà©union du gouvernement libanais, il a à©tà© dit et dà©cidà© que la fonction essentielle de l’armà©e est de dà©fendre et de protà©ger la patrie, en se maintenant sur la frontià¨re et en assurant la sà©curità© intà©rieure. S’il y a une dà©cision claire, cette crainte n’a pas lieu d’àªtre effectivement.

Ensuite, si l’ensemble considà¨re que le dà©ploiement de l’armà©e aide à  trouver une issue politique amenant à  l’arràªt de l’agression, et c’est une issue nationale honorable pour nous, et que ce qui sera dà©ployà© sur la frontià¨re est une armà©e nationale et non des forces d’invasion ou des forces mercenaires, ou bien des forces agissant sous les ordres des ennemis.

Une armà©e nationale qui agit sous les ordres du gouvernement libanais à©lu. En ce sens, c’est une issue que nous acceptons malgrà© les craintes que nous avons à©voquà©es auparavant, et nous ne serons pas un obstable devant une dà©cision ou un choix de ce genre.

Ce sont donc ces considà©rations. Le dà©ploiement de l’armà©e libanaise sera ce qui protà¨ge la souverainetà© et l’indà©pendance, et il s’agit de la meilleure alternative et la plus approprià©e au dà©ploiement de forces internationales dont on ne sait d’où elles reà§oivent leurs ordres, ni quelle seront leur mission et fonction. Nous l’avons dit, et nous sommes unanimes sur les sept points, que le renforcement des forces de l’UNIFIL peut àªtre un à©là©ment aidant l’armà©e libanaise pour assurer sa mission et jouer son rà´le.

D’autres choses ont à©tà© à©voquà©es sur la pà©riode aprà¨s le dà©ploiement de l’armà©e libanaise dans la zone frontalià¨re, ou plus prà©cisà©ment, la poursuite de son dà©ploiement dans la rà©gion situà©e au sud du fleuve Litani, je ne discuterai pas ces points actuellement et les laisserai pour des discussions internes, car l’attention extràªme, la responsabilità© et la solidarità© m’imposent cela, en cette pà©riode, pour plusieurs raisons.

Aujourd’hui, et malgrà© l’unanimità© nationale libanaise à  propos du plan du gouvernement et notre attachement aux sept points, nous trouvons aujourd’hui que les Amà©ricains continuent à  empàªcher toute possibilità© d’arriver à  un projet de rà©solution qui prenne en compte les revendications nationales libanaises et les droits nationaux libanais. L’Amà©ricain s’active pour imposer les conditions israà©liennes sur le Liban et rà©aliser les intà©ràªts gà©nà©raux d’Israà«l au dà©pend de l’intà©ràªt du Liban.

Je voudrai faire appel à  nouveau à  la volontà© politique, à  la tà©nacità© politique, au refus de se plier aux ordres et pressions amà©ricaines, quelles que soient ces pressions et quelle que soit la situation sur le terrain, qui est une situation ferme, puissante, que j’aborderai tout à  l’heure.

J’appelle le gouvernement libanais à  une fermetà© politique plus importante, à  s’accrocher au plan des sept points sur lesquels nous nous sommes entendus, tous ensemble, en tant que Libanais, car toute infraction à  un article de ce plan, considà©rà© par nous comme garantissant le minimum des droits nationaux et des revendications, est une rupture de cette unanimità© que nous avons tenu tous à  maintenir au cours des à©tapes prà©cà©dentes.

J’aborde actuellement le climat de la guerre en cours, dans sa partie militaire. Au cours du dernier discours tà©là©visà©, j’avais dit que l’ennemi va avoir recours, à  cause de ses dà©faites militaires qui se poursuivent jusqu’à  prà©sent, à  encore plus de frappes sur les infrastructures et les constructions civiles, à  l’agression sur les civils, et c’est effectivement ce qui est arrivà©, les massacres, la Bà©kaa, jusqu’à  Chiyah et Ghazieh, et d’autres lieux innombrables. Là  se clarifient les mensonges sionistes rà©pà©tà©s par leurs dirigeants et leur presse, que l’ambassadeur israà©lien a reprises aux Nations-Unis. Ils disent qu’ils bombardent ici et là  car il y a des plate-formes pour les fusà©es que le Hizbullah utilise. Est-ce que ces plateformes se trouvaient au sein du cortà¨ge funà¨bre à  Ghazieh pour qu’ils bombardent la ville lors de la procession funà¨bre des martyrs tombà©s ? Est-ce qu’un quartier habità© par des familles, des hommes, des femmes et des enfants à  Chiyah cache ou pose sur ses toits des plateformes de fusà©es qui visent les sionistes ? Ce sont des paroles mensongà¨res et creuses, la tuerie des civils, des hommes, des femmes et des enfants est intentionnelle, car le seul moyen douloureux donnà© à  cet ennemi barbare incapable militairement est de faire couler le sang pour faire pression sur les Libanais, la rà©sistance et l’Etat, est de poursuivre à  frapper les habitations, à  dà©truire systà©matiquement les maisons, les immeubles. Dans la banlieue sud, par exemple, il y a des immeubles vides, mais tous les jours, il vient et dà©truit encore quelques-uns.

Est-ce qu’il ne s’agit pas de crimes de guerre ? Tuer des femmes et des enfants n’est pas un crime de guerre ? Tuer des enfants qui n’ont aucun lien avec la direction ou les combattants du Hizbullah n’est pas un crime de guerre ? N’est-ce pas un crime de guerre que de poursuivre la destruction de ce qui reste comme infrastructure libanaise ? Est-ce que quelqu’un peut croire que tous ces ponts, toutes ces routes et ces infrastructures ont à©tà© dà©truits pour empàªcher les liaisons de la rà©sistance ? Est-ce que c’est logique ? Alors que nous savons que la destruction de l’humain et des infrastructures est menà©e pour faire pression sur les Libanais, la tuerie des civils vise à  faire pression sur les Libanais, la destruction des maisons aussi, afin qu’ils se plient et se soumettent et acceptent les conditions israà©liennes pour lesquelles la guerre a à©tà© dà©clenchà©e.

En rà©alità©, il est triste, regrettable mais non à©trange que le conseil de sà©curità© prà©pare des brouillons de projets de rà©solutions qui ne contiennent aucun reproche aux sionistes concernant tous les crimes de guerre et les massacres, les actes de gà©nocide collectif perpà©trà©s au Liban, ni la destruction systà©matique au Liban. Que l’on capture deux soldats israà©liens dans une pure opà©ration militaire et voilà  qu’elle mà©rite toutes les condamnations et les dà©nonciations de la communautà© internationale, mais les rà©actions à  ce qui dà©truit la pierre, à  ce qui tue l’humain et la violation de toutes les lois et les coutumes sont dà©nuà©es de tout reproche !

Nous ne sommes pas à©tonnà©s par le fait que le conseil de sà©curità© soit incapable de condamner Israà«l pour avoir tuà© ses soldats agissant dans le cadre de ses forces au sud du Liban. Bien à©videmment, ce conseil est incapable de condamner Israà«l pour le massacre de Cana, il sera à©galement incapable, du fait du veto absolu amà©ricain, de reprocher à  Israà«l tous les agissements sauvages dans la guerre en cours.

Deux leà§ons sont à  tirer dans ce dà©roulement, la premià¨re est de comprendre cet ennemi à  la nature agressive, criminelle et barbare, prà¨s duquel nous vivons et avec lequel ils nous demandent de vivre en paix, vivre en paix aux cà´tà©s d’un tueur d’enfants, d’un tueur de femmes, d’un destructeur de maisons, d’un barbare qui n’a aucune limite à  sa sauvagerie et sa barbarie.

La seconde leà§on est de connaà®tre que le conseil de sà©curità© de l’ONU ne possà¨de aucune capacità© ou possibilità© pour protà©ger le Liban, et tout ce qu’il planifie et à©tudie aujourd’hui, et dà©cide, c’est comment protà©ger Israà«l et non comment protà©ger le Liban.

J’aborde maintenant la situation militaire directe et dis, oui, sur le terrain, nous sommes toujours debout, nous sommes toujours forts, et cela est en soi une rà©alisation importante de la rà©sistance, et une dà©faite importante pour l’ennemi, selon les buts qu’il s’est fixà©.

Nous nous battons toujours dans les villages avancà©s, tout en sachant que nous ne sommes pas tenus de nous accrocher à  la gà©ographie, mais les rà©sistants courageux insistent pour rester et à  se battre jusqu’au dernier coup, tant qu’il leur reste des coups, tant qu’il y a encore une grenade, tant qu’il y a encore une fusà©e, et tant qu’il y a encore une possibilità© de se battre, ils poursuivent le combat.

Imaginez que la bataille, jusqu’à  cet instant, se poursuit toujours dans Ayta Shaab, directement sur la frontià¨re, ainsi que dans les autres villages frontaliers, vos enfants et vos frà¨res, les combattants de la rà©sistance, font des miracles en rà©alità©, et prà©sentent un exemple de combat, un exemple de vaillance, un exemple de courage rare dans l’histoire et non seulement à  l’à©poque contemporaine.

Nous combattons dans les villages avancà©s, mais à©galement dans les positions avancà©es. Hier, les combattants de la rà©sistance islamique ont attaquà© une position militaire israà©lienne à  Jill al-Allam, situà©e à  la frontià¨re, ils se sont battus aussi à  Labouna, à  la frontià¨re, et ont occasionnà© des morts et des blessà©s dans les rangs de l’ennemi. Vos frà¨res combattants sont toujours dans les rangs avancà©s, ils se battent et prennent l’initiative.

Les Israà©liens peuvent s’infiltrer la nuit dans quelques vallà©es et faire des descentes dans plusieurs positions à  l’arrià¨re, mais à  peine les combattants les dà©couvrent qu’ils les attaquent et leur causent des pertes. Les Israà©liens avouent eux-màªmes aujourd’hui qu’ils transportent les à©quipement et les aides par hà©licoptà¨res et les animaux, car le mouvement de leurs machines et de leurs tanks est à  dà©couvert sur la terre du sud, ce qui les met en position de proie faciles pour les combattants de la rà©sistance. C’est actuellement la situation sur le terrain, plusieurs chars Merkava ont à©tà© dà©truits, et ce dà©tail est important, et je citerai plus de soixante chars Merkava dà©truits jusqu’à  prà©sent, ainsi que plusieurs bulldozers militaires, des và©hicules de transport de troupes, soit dans l’ensemble plus de cent chars, và©hicules de transports et bulldozers dà©truits jusqu’à  prà©sent.

Et je ne parle pas des colons tuà©s ou blessà©s, mais seulement des officiers et soldats. Il y a plus de 100 officiers et soldats tuà©s jusqu’à  prà©sent dans les affrontements, et plus de 400 officiers et soldats blessà©s. Des dizaines sont dans un à©tat critique, d’aprà¨s les aveux de l’ennemi màªme. C’est l’à©tat de la confrontation sur le terrain. Concernant les tirs de fusà©es, l’efficacità© de la rà©sistance est au màªme point que lors de ses premiers jours. Hier, Olmert a dà©clarà© que le Hizbullah n’est plus comme il l’à©tait, mais vos fils et frà¨res, combattants de la rà©sistance, ont rà©pondu en lanà§ant prà¨s de 350 fusà©es sur les diffà©rentes bases militaires, les colonies sionistes au nord de la Palestine occupà©e, et jusqu’à  cet instant, l’ennemi a à©chouà© à  affaiblir cette capacità© des fusà©es du Hizbullah et de la rà©sistance, ce qui les oblige à  rester encore dans les abris ou à  partir en grand nombre, à  des dà©gà¢ts à©conomiques financiers et humains importants que l’ennemi continue à  taire.

Remarquez qu’au cours des guerres arabes, les Israà©liens dà©voilaient ce qu’ils avaient mais pas les Arabes, mais aujourd’hui, lorsque le Liban est bombardà©, lorsqu’un immeuble est dà©truit ou que des martyrs tombent, ou que des massacres sont commis, malgrà© l’impact psychologique nà©gatif de ces scà¨nes, parfois, tout ce que nous avons, nous le disons, mais chez les sionistes aujourd’hui, tout est cachà©. Où sont tombà©es les centaines de fusà©es, ils parlent actuellement de plus de 3000 fusà©es tombà©es chez eux, et je vous confirme que ces fusà©es sont maà®trisà©es, divinement, mais aussi techniquement et technologiquement, elles ne frappent pas à  l’aveuglette. Les Israà©liens ont installà© un barrage mà©diatique en fer. Ils diffusent parfois à  certains mà©dias qu’une fusà©e est tombà©e sur une route abandonnà©e, dans un bois ou dans une vallà©e, pour entamer la dà©termination des rà©sistants et leur dire que vos fusà©es sont vaines. Mais si les fusà©es de la rà©sistance sont vaines, qu’ils permettent aux mà©dias du monde de photographier les endroits visà©s par les fusà©es de la rà©sistance, comme cela se passe au Liban où les journalistes se dà©placent et voient toutes ces rà©gions, prennent des photos et dà©voilent au monde où se trouvent et où tombent ces tonnes d’explosifs lancà©es par les avions de l’ennemi.

Aujourd’hui, le cabinet restreint sioniste nous a sorti une dà©cision d’à©largir l’opà©ration terrestre, simultanà©ment avec la visite du secrà©taire et du ministre amà©ricain des affaires à©trangà¨res, M. Walsh, au Liban. Est-ce que cette dà©cision fait partie de la guerre psychologique pour faire pression sur les Libanais afin qu’ils acceptent ce que leur propose M. Walsh, ou cette dà©cision est-elle sà©rieuse et effective sur le terrain ? Quelle est la limite de cette dà©cision, est-ce qu’il s’agit d’à©largir encore plus que l’à©tape actuelle ou bien arriver au fleuve Litani ? Jusqu’à  prà©sent, en tout cas, les Israà©liens n’ont pu rà©alisà© la maà®trise de la bande frontalià¨re auquel ils veulent revenir, comme ils le disent, et je dis que les combats se dà©roulent toujours à  Jill al-Alam et Labouna et dans les villages avancà©s et les positions avancà©es. Il est possible que l’ennemi se concentre sur l’axe de Taybeh, qui est le point le plus proche du fleuve Litani, pour dire au monde, nous sommes arrivà©s au fleuve, ce point qui sà©pare entre le doigt de la Galilà©e et le fleuve du cà´tà© de Taybe, mais il s’agit que d’un point de sà©paration simple et modeste.

Je dis aux sionistes, vous pouvez venir à  tout endroit, vous pouvez envahir, descendre vos forces hà©liportà©es et entrer dans ce village, ou cette zone, et ces paroles ne sont pas nouvelles, mais cela vous coà»tera trop cher, vous ne pourrez pas rester sur notre terre. Si vous entrez dans notre chà¨re rà©gion du sud, nous la transformerons en cimetià¨re pour les envahisseurs sionistes. Ceux qui vous combattent dans les rangs avancà©s, qui vous combattent avec courage sur le terrain, vous attendent dans chaque village, dans chaque vallà©e, et à  toute à©tape nouvelle, des milliers de combattants vous attendent pràªts et dà©terminà©s, des courageux qui prennent exemple de leurs frà¨res qui continuent à  vous combattre sur les lignes avancà©es sur le terrain.

C’est ce qui vous attend, c’est ce que nous aimons et souhaitons, nous voulons arràªter cette agression, et toute agression, mais s’il nous faut nous battre, bienvenue au combat sur le terrain, comme cela se dà©roule actuellement. Vous àªtes les là¢ches qui tuez nos femmes, nos enfants et nos vieillards, et dà©truisez nos maisons. Nous, nous tuons vos officiers, vos soldats, nous dà©truisons vos chars et vos bases, et c’est la rà©alità© honorable par laquelle nous faisons face à  vous.

En conclusion, je voudrai affirmer aux Libanais avant tout et au gouvernement libanais que, malgrà© les souffrances des dà©placà©s, de ceux qui sont debout et des civils, le Liban s’appuie toujours sur une situation ferme sur le terrain, c’est l’ennemi qui est troublà©, incapable, en situation d’à©chec jusqu’à  prà©sent. Par une mesure inhabituelle, il isole le commandant de la rà©gion nord et convoque le secrà©taire du chef de l’armà©e de l’ennemi pour conduire le front, il s’agit d’une à©volution importante et dangereuse, que les experts militaires comprennent bien.

J’appelle les Libanais et le gouvernement libanais à  une fermetà© plus grande, semblable à  la rà©sistance ferme, et j’appelle notre peuple dà©placà© aussi et ceux qui les ont accueillis à  un peu de patience car vous, et surtout aprà¨s ces sacrifices, vous avez exprimà© et dit, vous avez refusà© la faiblesse, l’humiliation, la soumission, la rà©alisation des intà©ràªts de l’ennemi au dà©pend des sacrifices et du sang des martyrs et tout ce qui a à©tà© donnà© jusqu’à  prà©sent.

Et j’adresse à  l’ennemi les paroles du maà®tre des martyrs, notre dirigeant Sayyid Abbas Al-Musawi, qui avait dit : “Jusqu’à  prà©sent, vous n’avez vu qu’une partie de notre puissance”, bienvenue à  l’opà©ration terrestre de grande envergure et vous verrez toute notre puissance, si Dieu le veut.

Pour les Arabes de Haïfa, un message spà©cial. Je vous dis que nous sommes tristes pour vos martyrs et vos blessà©s, je vous prie, et je m’adresse à  vous, vous demandant de quitter cette ville, et je souhaite que vous le fassiez. Au cours de la pà©riode prà©cà©dente, votre prà©sence et ce qui vous a touchà© nous a amenà©s à  hà©siter à  frapper cette ville, malgrà© les bombardements quotidiens sur la banlieue sud, que Haïfa soit bombardà©e ou non, l’intà©rieur du Liban est bombardà©. Je vous prie de nous soulager de cette hà©sitation, de prà©server votre sang qui est le nà´tre, et de quitter cette ville.

A tout combattant de la rà©sistance, à  tout combattant qui poursuit le combat, à  tout combattant qui attend le moment, à  tous les vivants et hà©ros qui sont sincà¨res envers ce qu’ils ont promis à  Dieu et qui n’ont pas reculà©, et ne reculeront pas si Dieu le veut.

Mes frà¨res, vous avez menà© le combat de la meilleure manià¨re qui soit jusqu’à  prà©sent, vous avez accompli des miracles, vous àªtes devenus la là©gende. Le monde entier vous regarde, et les nobles de ce monde vous regardent.

La nation et les Libanais comptent sur vous, les familles des martyrs qui sont tombà©s, les blessà©s qui portent les douleurs de l’exil et les douleurs de la rà©sistance, tous les libres de ce monde vous regardent. Vous àªtes aujourd’hui comme vous à©tiez, comme vous l’avez dit et comme nous le disons, vous àªtes l’espoir, vous àªtes le pari et vous àªtes la victoire qui arrive.

Notre invocation et nous-màªmes sommes à  vos cà´tà©s, que Dieu vous aide, consolide vos pas, vous rende puissants et vous accorde la victoire, vous les plus nobles des crà©atures de Dieu. Avec vous, nous ne verrons que la victoire, la fiertà©, la dignità©, et la conclusion de cette bataille ne sera que la honte et la dà©faite pour nos ennemis sionistes et pour tous ceux qui acceptent leur agression et parient sur cette agression

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